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Paul Kalkbrenner au Zénith

Paul Kalkbrenner ZenithC’est la tournée du patron ! En quinze ans de carrière et sept albums, du succès de “Sky and Sand” à la trilogie “Florian”, le terrain de jeu Paul Kalkbrenner est passé de son Berlin est natal aux plus grandes salles du monde entier.Sa tournée, mettant en avant son septième album sorti au mois d’août 2015, passera donc par le Zénith ce 19 février.

Il est assez rare pour un musicien d’utiliser son 7ème album comme un redémarrage total. Avouons-le, la plupart ne vont même pas jusqu’à un 7ème album (et s’ils le font, la voie qu’ils finissent par choisir et souvent celle déjà empruntée dans les précédents). Mais pour Paul Kalkbrenner cette volonté de presser le bouton ‘reset‘ et le moyen d’élever sa carrière à un autre niveau international.

 

7 (c’est tout simplement le titre de son nouvel album) est un effort vif et rythmé ; vous pouvez presque entendre à quel point l’artiste est reconnaissant de finalement retourner en studio pour travailler sa musique. L’optimisme est partout et tout est fait pour que l’auditoire se sente à la maison dès le début. À l’exception de la sombre et explosive “Mothertrucker” et les profondes lignes de basses de “Align The Engine”, qui nous emmène un peu dans un monde de science- fiction. La plupart des morceaux de 7 s’accrochent à des mélodies accrocheuses de trance.

Il y a une fluidité dans la procédure, et l’album est perçu comme s’il avait été produit en assemblant des live.
Paul Kalkbrenner réutilise intelligemment des éléments de certains morceaux dans d’autres, construisant avec subtilité son univers. Mais si cela semble simple, en réalité, c’est un arrangement très complexe à reproduire sur scène – Paul Kalkbrenner explique en plaisantant qu’il a besoin des 8 bras de Shiva pour le faire.

Le sentiment que tout est prêt pour le live est cependant présent dans le craquement et le bruissement crus des sons de l’album – Paul Kalkbrenner aime créer une sorte d’incertitude dans son mix, garder le public dans l’expectative. Il est peut-être un maître de la techno, mais ces surprises arrivent souvent une forme organique, comme un sifflement.

Le choix de voix rock, pop et soul fait partie du plan de Paul Kalkbrenner pour installer 7 à l’opposé direct de l’EDM omniprésente.
Cet album a pour but de contrer la monotonie, un appel à la diversité et à la couleur. Que ce soit un beat traînant (“Shuffleface”), uns en blues (“Tone & Timber”) ou de la slow-mo dance (“Papercut Pilot”), il y a une sensation de bonheur soutenue qui traverse l’ensemble de l’album.

Quand on lui demande ses influences, Paul Kalkbrenner est également très surprenant, évitant les clichés habituels des artistes techno. Il salue le maître des bandes originales Ennio Morricone, le roi japonais du synthétiseur Isao Tomita (qui a ré-imaginé « Bilder einer Ausstellung » – un des favoris de la famille Kalkbrenner), et enfin la musique de Mike Oldfield.

Lorsqu’il avait seulement 9 ans, Paul Kalkbrenner vénérait le travail de Oldfield et été fasciné par les crédits sur les pochettes où il pouvait lire que Mike Oldfield jouait et enregistré lui-même chaque instrument. Il semble que cette ancienne inspiration le soit toujours.

Tarif : 39,50 €

 

Paul Kalkbrenner, en concert au Zénith de Strasbourg le 19 février à 20h.

 

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